Frédérik Kondratowicz – Restaurant de l'Hôtel de Ville
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PEINTURE KATHRIN RACZ

Exposition

EXPOSITION

de peintures Du 23 Aout 2011 au 15 Octobre 2011

KATHRIN RACZ

“SMALL HOUSES”

Maison à Fribourg

Heimatschtz 

Invitation au vernissage

Restaurant Galerie HÔTEL DE VILLE

GRAND RUE N°6 FRIBOURG

Samedi 27 Août dès 9h30 jusqu’ à 11h30

café-croissant & plus en présence de l’artiste

Kathrin Racz

Les peintures de Kathrin Racz frappent l’observateur de plein fouet. À l’image de ce visiteur de la Treppenhausgalerie Loeb, à Berne, qui se précipita sur un tableau représentant un chien pour déclarer : ça, c’est moi !

Tableaux miroirs parfois, tableaux humains toujours. Même s’il dépeint des chèvres, des masques, des maisons, des chiens, l’art de Kathrin Racz s’articule autour de l’être humain. Un être humain qui apparaît souvent dévoilé. Qu’il soit seul, en couple, en petits groupes ou fondu dans une foule anonyme, il se manifeste dans un visage, un corps, des ventres repus, des mollets musculeux. Femmes grasses ou chiens bleus, toutes les œuvres de Kathrin Racz renvoient l’image de la détresse de l’être humain et de sa nécessité de trouver sa place en soi- même et dans la société, de s’adapter, de s’imposer, de se démarquer, de s’en sortir, de s’intégrer ou de s’isoler.

Les thèmes qu’elle choisit et sa manière directe et dynamique de communiquer s’inscrivent dans son parcours d’artiste. Née en 1956 à Thoune (Suisse), Kathrin Racz enseigne pendant une vingtaine d’années. Déjà, elle est animée d’une envie de créer et d’un besoin intérieur de transposer de manière artistique son vécu et ce qu’elle observe dans la société. Elle se consacre longtemps au théâtre de marionnettes, au film et à la photographie. À la fin des années nonante, Kathrin Racz se lance dans le dessin, d’abord durant la nuit, puis aussi pendant la journée. À chaque jour son sujet : chaussures, lampes, sacs, elle remplit des carnets de croquis entiers de petits objets du quotidien qu’elle trace au crayon de couleur. Depuis 2003, Kathrin Racz est artiste indépendante à plein temps.

Au fil de son travail intensif à la mine de couleur puis, bientôt, à la peinture à l’huile, Kathrin Racz a développé une écriture puissante et personnelle. Expressifs, souvent très colorés en surface, confinant au naïf, ses tableaux recèlent une surprenante ambivalence. Une maison douillette penche sous l’effet d’une perspective distordue vers l’inquiétant. Dans le visage grimé d’un supporter de football fanatique transparaît une profonde déception. L’unité d’un couple est troublée par la présence fantomatique d’une tierce personne.

Dans l’œuvre de Kathrin Racz, l’être humain est un individu aux aguets qui préfère se cacher. Face aux questions non résolues de la vie, il cherche refuge dans des ventres énormes ou derrière des masques criards. Mais la dissimulation est illusion et met précisément en évidence ce qu’on veut cacher. Seul le masqué croit encore maîtriser son rôle et soi-même, ce qui le rend faible et vulnérable. Les animaux et, plus récemment, les maisons de Kathrin Racz sont autant de faux-semblants. Celles-ci sont en réalité des maisons de l’âme, édifices,instables, de la vie, dont les faîtes pointus et les colombages esquissés évoquent la sécurité pour plonger aussitôt dans la mélancolie. Ces maisons n’offrent guère de protection contre la cruauté du monde : il s’y terre le désespoir et, devant leurs fenêtres, de sombres loups hurlent.

Alice Henkes

Kathrin Racz

Stark und unmittelbar können die Bilder von Kathrin Racz den Betrachter ansprechen. In der Treppenhausgalerie Loeb in Bern ging ein Ausstellungsbesucher zielstrebig auf ein Gemälde mit Hundemotiv zu und erklärte: Das bin ich!

Spiegelbilder können sie sein, Menschenbilder sind sie immer, die Gemälde von Kathrin Racz. Auch wenn Ziegen zu sehen sind, Masken, Häuser oder Hunde, das Thema in Kathrin Raczs Kunst ist immer der Mensch. Oft tritt dieser Mensch auch unverhüllt in Erscheinung: einzeln, paarweise, in kleinen Gruppen oder anonymen Massen, als Gesicht, als Körper, mit rundgefressenen Bäuchen oder muskelstrammen Waden. Ob fette Frauen oder blaue Hunde das Sujet sind, immer reflektieren die Bilder des Menschen innere Not und Notwendigkeit, sich in sich selbst und in der Gesellschaft zurechtzufinden, sich anzupassen, abzugrenzen, durchzusetzen, durchzubeissen, einzubringen oder herauszuhalten.

Das Themenspektrum und die dynamisch-direkte Bildsprache hängen mit Kathrin Racz’ künstlerischen Werdegang zusammen. Geboren 1956 in Thun/Schweiz, war sie rund 20 Jahre als Lehrerin tätig. Aus Lust am kreativen Ausdruck und dem inneren Bedürfnis, Lebenseindrücke und Gesellschaftsprozesse schöpferisch umzusetzen, arbeitete sie in diesen Jahren immer auch künstlerisch. Lange konzentrierte sie sich auf Puppentheater, Film und Fotografie. Ende der 1990er- Jahre begann sie zu zeichnen. In schlaflosen Nächten zuerst, bald auch am Tag. Jeden Tag ein Sujet. Schuhe, Lampen, Taschen: die einfachen Dinge des Alltags, mit Farbstiften fixiert, füllten die Bildtagebücher von Kathrin Racz. Seit 2003 arbeitet sie ausschliesslich als freischaffende Künstlerin.

In der intensiven Arbeit mit Farbstiften und bald auch mit Ölfarben entwickelte Kathrin Racz eine eigene kraftvolle Handschrift. Ihre expressiven Bilder, an der Oberfläche oft bunt, beinahe naiv, bergen überraschende Ambivalenzen. Ein heimeliges Haus, kippt, perspektivisch verzerrt, ins Unheimliche. Im siegeslustig geschminkten Gesicht eines Fussballfans steht tiefe Enttäuschung. Die Zweisamkeit eines Paares wird durch einen geisterhaften Dritten gestört.

Der Mensch in Kathrin Racz’ Werk ist ein verunsichertes Individuum, das sich gern versteckt. In dicken Leibern und hinter grellen Masken sucht er Zuflucht vor den ungelösten Fragen des Lebens. Doch Maskierungen sind verräterisch und zeigen oft gerade das, was sie eigentlich verbergen sollen. Nur der Maskierte glaubt noch, sich und seine Rolle fest im Griff zu haben, und wirkt dabei schwach und verletzlich. Wie verräterische Masken erscheinen auch die Tierbilder und die in jüngster Zeit entstandene Serie der Häuser. Seelengebäude sind sie eigentlich, instabile Lebensbauten, in denen spitze Dachgiebel und angedeutetes Fachwerk von einer Geborgenheit sprechen, die sofort ins Reich der Sehnsucht verwiesen wird. Schutz vor der unheilen Welt bieten diese Häuser kaum: Verlorenheit wohnt hinter Fenstern, zu denen dunkle Wölfe aufheulen.

Alice Henkes

 www.restaurant-hotel-de-ville.ch     Tel/ 026 321 23 67

www.kathrinracz.ch 

textes : Frédérik Kondratowicz  – photos : Julien Auzan – siteweb : Michael Caillet